Durée des conférences : 45 mn. Entrée libre
Vendredi 19 Octobre :
15h – 15h45 : Conférence sur Le thème des Bousillés par Stéphane Palaude, docteur en Histoire. Conférence à destination des adolescents et de tous publics – Musée des Traditions Verrières – 76260 Eu – Entrée libre
Lorsqu’aujourd’hui, on parle de bousiller un véhicule, ce n’est sûrement pas à la satisfaction de son propriétaire, bousiller signifiant abîmer fortement voire détruire. Or, en verrerie, c’est tout son contraire. Il s’agit de créer à partir du verre de l’entreprise, avec le matériel de l’entreprise et une sorte d’autorisation-interdiction de la direction de l’entreprise, car bousiller constitue un acte de détournement stricto sensu, ce que la loi réprouve. Durant son temps libre, l’ouvrier verrier bousille donc, s’il le souhaite et le peut. Se faisant discret, il s’adonne ainsi à la création quasi artistique, bien qu’il n’en ait pas conscience à l’origine. Et cet art populaire revêt bien des formes plus ou moins élaborées. Pourtant, ne bousille pas qui veut, quand il veut et comme il veut !
Samedi 20 Octobre :
10h – 10h45 : Conférence sur « L’histoire des verreries et la forêt d’Eu » par Jacques Richard – Salle Michel Audiard – 76260 EU
Ingénieur fabrication à la verrerie Henri Desjonquères en 1964, Jacques Richard fut directeur du Centre Technique de Chalon de Saint-Gobain, directeur de la verrerie de Lagnieu, puis de celle de Sucy-en-Brie, avant de diriger la verrerie Saint-Gobain Desjonquères de Mers-les-Bains en 2004 et 2005.
Il est l’auteur de conférences et d’un livre : « De la verrerie Desjonquères à Saint-Gobain Desjonquères – 1924-1973 ».
Aujourd’hui, il nous propose une conférence sur l’histoire des verreries « De la forêt d’Eu au XVe siècle à la Vallée de la Bresle » : Pourquoi des verreries en forêt d’Eu au XVe siècle ? Que fabriquaient-elles ? Comment ont-elles évolué jusqu’à l’époque moderne ?
11h – 11h45 : Le Verre, matériau d’avenir, source de créativité et d’innovation pour la parfumerie de luxe.
Samuel Joachim – Directeur Innovation & Développement VERESCENCE – Salle Michel Audiard – 76260 EU
Samuel Joachim – Directeur Innovation & Développement chez Verescence
Ingénieur de Polytech ‘Lille, Samuel commence sa carrière en 1994 en tant que Chef de Projet puis responsable Qualité du site Saint-Gobain Desjonquères de Mers-les-Bains.
Il part ensuite en Allemagne, dans le secteur Pharmaceutique à la Direction Qualité de Saint-Gobain Kipfenberg.
En 2002, chez Pechiney il est Directeur Qualité des 5 usines de l’entité Techpack America à New York.
Diplômé de l’Executive MBA ESSEC-Mannheim en 2008, il rejoint le Groupe Italien Bormioli Rocco et s’occupe de la qualité du développement et des parachèvements.
Puis en 2013, il retrouve Verescence pour la Direction de l’Innovation et du Développement de Nouveaux Produits.
14h30 – 15h15 : Conférence sur « Le thème aquatique dans la création verrière contemporaine » par Anne Pluymaekers du CERFAV (Centre Européen de recherche et de Formations aux Arts Verriers) – Salle Michel Audiard – 76260 EU
Depuis les origines du verre, premier matériau de synthèse produit par l’homme, les artistes se le sont appropriés pour évoquer le monde aquatique. Il faut souligner que la structure moléculaire du verre possède des analogies avec l’état liquide et que certains le qualifient de « liquide figé ». De ce fait, l’envie d’artistes contemporains de traduire l’univers aquatique en verre demeure on ne peut plus d’actualité.
15h30 – 16h15 : Conférence « Du travail à la main à la mécanisation » par Stéphane Palaude, docteur en Histoire – Salle Michel Audiard – 76260 EU
L’apparition de la canne à souffler, long tube bientôt métallique, voilà plus de deux mille ans devant la gueule du four à verre avait constitué une petite révolution, permettant à l’artisan verrier de créer des volumes bien plus conséquents et variés qu’auparavant. Puis le travail du verre s’était installé dans une sorte de « routine ». Rien ne semblait devoir modifier le procédé du formage, hormis du côté du coulage sur une surface plane, quoique les verriers gallo-romains fussent déjà très avancés dans cette technique. Pourtant, à la faveur de la Révolution industrielle, toute une série d’innovations et d’inventions va, de nouveau, révolutionner le travail du matériau vitrifiable, pour pouvoir aller plus vite, mieux et alléger la pénibilité de l’ouvrage. Paradoxalement, alors que ce dernier but apparaît purement philanthropique, au final, c’est une nette régression de la présence humaine « sur le four » que l’on constatera.
16h30 – 17h15 : Conférence sur « Le numérique réinvente le métier du verrier d’art » par Anne Pluymaekers du CERFAV (Centre Européen de recherche et de Formations aux Arts Verriers) – Salle Michel Audiard – 76260 EU
Exemples concrets à l’appui, la conférence illustrera que l’on peut se différencier dans la création en recourant aux outils numériques. Depuis l’ouverture du Glass Fablab Cerfav en 2011, les artisans et artistes n’ont eu de cesse d’explorer les possibilités d’union entre tradition verrière et innovation. Ainsi, nombre de projets n’auraient pas vu le jour sans ce nouvel outillage qui offre précision, réversibilité et célérité à son utilisateur, sans pour autant faire fi des savoir-faire.
Dimanche 21 Octobre :
15h-15h45 : Conférence sur « L’histoire des verreries et la forêt d’Eu » par Jacques Richard – Salle Lino Ventura (à côté de la salle Michel Audiard) – 76260 EU
Ingénieur fabrication à la verrerie Henri Desjonquères en 1964, Jacques Richard fut directeur du Centre Technique de Chalon de Saint-Gobain, directeur de la verrerie de Lagnieu, puis de celle de Sucy-en-Brie, avant de diriger la verrerie Saint-Gobain Desjonquères de Mers-les-Bains en 2004 et 2005.
Il est l’auteur de conférences et d’un livre : « De la verrerie Desjonquères à Saint-Gobain Desjonquères – 1924-1973 ».
Aujourd’hui, il nous propose une conférence sur l’histoire des verreries « De la forêt d’Eu au XVe siècle à la Vallée de la Bresle » : Pourquoi des verreries en forêt d’Eu au XVe siècle ? Que fabriquaient-elles ? Comment ont-elles évolué jusqu’à l’époque moderne ?
16h-16h45 : Conférence surprise de Stéphane Palaude, docteur en Histoire – Salle Lino Ventura (à côté de la salle Michel Audiard) – 76260 EU
Le verrier est fier de son travail. Pourquoi ne pourrait-il l’être ? La manipulation de la canne à souffler s’apprend par longueur de temps, près de dix années durant, « sur le tas ». Et c’est ce savoir-faire patiemment acquis qui fait la fierté de celui qui le pratique. Or, le métier n’est pas simple. Travail à feu continu, l’on peut également le qualifier de « dur ». Est-ce à dire que le verrier ne vit pas vieux ? C’est mésestimer l’ouvrage et prendre un peu trop vite au pied de la lettre certains articles de presse. L’art du verre évolue tout au long des XIXe-XXe siècles. À l’instar du matériau, il demeure faussement figé.
Alors qu’aucune attache familiale ne relie M. Stéphane Palaude au monde du verre, c’est devant la gueule d’un four que celui-ci découvre le matériau vitrifiable en 1993. Dix années durant, il reçoit les visiteurs à l’Atelier-musée du verre à Trélon (Nord), site majeur de l’Écomusée de l’Avesnois. Dix années durant, il regarde les verriers œuvrer, les jeunes et les moins jeunes, puisque nombre d’anciens se font un plaisir de revenir « sur le four ». Comment la magie du verre ne pouvait-elle pas opérer sur M. Palaude ? Dès lors, il s’adonne à la recherche historique sur le verre, soutient une thèse de doctorat sur la fabrication des bouteilles à champagne en Avesnois-Thiérache (Nord-Aisne) en 2009, puis crée l’AMAVERRE, association dont le but avoué est la promotion du matériau vitrifiable sous toutes ses formes et époques, en 2010. Depuis, se multiplient les conférences, les articles, les expositions… Autant partager avec le plus grand nombre !